La municipalité de Bruxelles a fait une annonce forte, la semaine dernière, en déclarant qu’à partir de 2035, seuls les véhicules électriques pourront circuler dans la capitale belge.
Bruxelles ne sera qu’électrique à partir de 2035
En fin de semaine dernière, la Ville de Bruxelles a fait sensation. Elle a annoncé son engagement à bannir les véhicules diesel à partir de 2030, et essence à partir de 2035.
Ce qui signifie que, dès 2035, seuls les véhicules électriques pourront circuler en ville.
Une annonce forte qui marque très précisément un virage décisif dans un calendrier qui devrait correspondre au tournant que prendront, dès 2030, la plupart des constructeurs automobiles. En effet, outre les marques spécialisées (genre Tesla), tous ont d’ores et déjà acté cette évolution du marché et essaient de suivre la cadence.
Un développement de l’électrique qui devrait évidemment avoir un impact notable sur l’environnement de la capitale belge.
Ainsi, Bruxelles Environnement rappelait à cette occasion que « 69% des émissions d’oxydes d’azote, 35% des émissions de particules PM10, 30% des particules plus fines PM2.5 et 30% des émissions totales de dioxyde de carbone CO2 » étaient émis par les véhicules diesel et essence.
Une mesure qui ne sera évidemment pas neutre pour l’air bruxellois. De même que les révisions fiscales qui devraient, à terme, dissuader un peu plus encore l’achat de véhicules non adaptés à la ville.
Enfin, pour favoriser un peu plus le passage à la mobilité électrique, la Région a promis l’installation de 11 000 bornes de recharge d’ici 2035. Contre seulement 170 aujourd’hui. Des bornes qui permettront de recharger son véhicule avec une électricité issue des énergies renouvelables.
La capitale belge rejoint les villes pionnières dans la transition électrique
En datant l’exclusivité de son passage à l’électrique, Bruxelles rejoint ainsi les villes pionnières dans la transition énergétique.
Que ce soit Paris (2024), Lyon (2026), mais aussi les villes de Scandinavie et de Grande-Bretagne qui devraient intégralement passer à l’électrique entre 2025 et 2030.
Néanmoins, l’interdiction très prochaine des véhicules dits « thermiques » reste très suspecte dans certains pays. Souvent grands producteurs automobiles. C’est le cas en Allemagne, par exemple, où la très puissante VDA (fédération automobile allemande) met en garde contre un virage vert trop rapide qui entraînerait une catastrophe économique.
De même, dans les pays latins, les gouvernements n’ont semble-t-il pas encore fait le pas. Ainsi, en Italie, en Espagne ou en Grèce, seules les grandes villes se sont prononcées pour une interdiction prochaine des véhicules diesel.
Des poches de résistance qui n’empêcheront toutefois pas l’ensemble des pays européens de filer à pleine vitesse vers une inévitable transition électrique.