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A Grenoble, Dabba Consigne révolutionne la vente à emporter avec ses boîtes en verre

par Bluebob
A Grenoble, Dabba Consigne révolutionne la vente à emporter avec ses boîtes en verre

Pour lutter contre la pollution plastique des plats à emporter ou de la livraison à domicile, en plein boom en cette période de confinement, deux Grenobloises ont lancé Dabba Consigne pour miser sur le zéro déchet.

Dabba Consigne : des contenants en verre consignés pour remplacer les emballages plastiques

Afin de contribuer à mettre un terme à la pollution des 334 millions contenants en plastique et à usage unique utilisés chaque année pour la vente à emporter, Caroline Laubertie et Marion Scapin ont inventé Dabba Consigne, un service de consigne de contenants en verre pour les restaurants, traiteurs, entreprises et collectivités.

Histoire de mettre un bon coup de pied dans la problématique de la pollution plastique, où la France ne recycle encore officiellement que 25% des emballages plastiques, bien loin derrière certains de ses voisins européens.

De fait, le principe est assez simple. Quand on passe une commande à un restaurant partenaire de Dabba Consigne, celui-ci nous la prépare dans des boîtes en verre. Un contenant déjà très apprécié par les consommateurs, les boîtes étant « transparentes donc les clients voient ce qu’ils ont demandé », comme le confessait Elodie Illes, gérante du restaurant Aiguillage, à France Info.

A Grenoble, Dabba Consigne révolutionne la vente à emporter avec ses boîtes en verre

Les consommateurs paient leurs commandes, ainsi qu’une consigne de 5 € pour le contenant en verre. Une fois vide, ils peuvent le rapporter au restaurant ou dans l’un des autres restaurants partenaires.

Un engagement à plusieurs

Mais Caroline et Marion ne pourraient rien faire seules. Et pour que cela fonctionne, il faut qu’elles aient en face d’elles, ou plutôt à leurs côtés, des établissements de restauration engagés et conscients de l’urgence et du bien fondé de bouleverser de vieilles et confortables habitudes.

Il n’y a donc pas de hasard si, parmi la vingtaine de restaurants partenaires qui ont adopté la solution de Dabba Consigne, beaucoup travaillaient déjà à une démarche éco-responsable.

Comme le restaurant Aiguillage et Elodie Illes, qui précisait « travailler énormément en local et en bio », et donc « développer déjà une certaine éthique ». D’où l’adoption toute naturelle de l’emballage consigné, en plus du fait que « c’est plus agréable de manger dans un contenant en verre que dans un contenant en carton, ne serait-ce que pour le réchauffer ou le transporter ».

Certains gérants de restaurants y voient une petite révolution sur le marché de la vente à emporter, mais aussi un rapport plus éthique encore au client avec, en prime, la possibilité d’avoir un impact direct sur la pollution plastique et la protection de l’environnement.

A ce jour, Dabba Consigne a déjà permis d’éviter plus de 2 000 emballages à usage unique !

Un système rodé et participatif

Pour faciliter la tâche des établissements partenaires de l’opération et les encourager à y participer, Caroline et Marion ont pensé à tout : livraison et collectes des contenants aux restaurants partenaires en triporteur, station de lavage pour les nettoyer, gestion des consignes, etc.

Et encore sont-elles en train de réfléchir à améliorer le dispositif, elles qui « rêvent d’un territoire où le contenant réutilisable [serait] une évidence », comme elles le soufflaient à MrMondialisation.

Un duo très engagé pour faire rouler Dabba Consigne

Même si la période s’y prête, qu’on ne s’y trompe pas : la démarche de Caroline et Marion n’est pas opportuniste. Elle est engagée et elles y croient.

Il faut dire que ces deux entrepreneuses se sont lancées dans l’aventure Dabba Consigne par engagement.

Ainsi, Caroline Laubertie y est venue en constatant, effarée, ce qu’une simple commande de sushis pouvait entraîner comme masse de déchets. Elle a donc décidé d’agir en lançant un dispositif de contenant consigné sur la région grenobloise. Marion Scapin, quant à elle, est portée par un engagement militant. Adhérente de l’association Zero Waste Grenoble, globe-trotter, c’est à la suite de l’un de ses périples où elle a pu constater l’impact écologique des voyages d’agrément qu’elle a décidé de passer à l’action.

Finalement Caroline et Marion se sont bien trouvées pour lancer avec succès ce très beau projet, qui mérite de trouver encore plus d’écho dans la ville qui sera Capitale Verte Européenne en 2022.

Une ville exemplaire en la matière et dans les efforts, et dont le maire écologiste, Eric Piolle, ne devrait pas voir l’initiative Dabba Consigne d’un mauvais oeil…

Bonus

Et un petit bonus pour finir : savez-vous pourquoi le nom de Dabba Consigne ?

Hé bien « Dabba » fait référence aux dabbawallahs, ces livreurs qui distribuent quotidiennement les lunchboxes dans les ruelles de la ville de Bombay. Un système séculaire, d’une logistique imparable, basé sur la confiance et qui reste un modèle de performance.

Une définition qui colle parfaitement au projet très inspirant de Marion et Caroline !

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