Accueil Culture Jeff Ament, fondateur de Pearl Jam, oeuvre à l’épanouissement des jeunes par le skate

Jeff Ament, fondateur de Pearl Jam, oeuvre à l’épanouissement des jeunes par le skate

par Bluebob
Jeff Ament, le fondateur du groupe de rock Pearl Jam, oeuvre pour l'épanouissement des jeunes par la pratique du skateboard

Co-fondateur du mythique groupe américain de grunge Pearl Jam et considéré comme l’un des meilleurs bassistes de l’histoire du rock, Jeff Ament a aussi une autre passion : le skateboard. Une discipline qu’il a pratiquée dès ses 13 ans et qu’il utilise aujourd’hui pour aider les jeunes de son État, le Montana, à s’épanouir.

Jeff Ament, roi de la basse…

À près de 60 ans, Jeff Ament est considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs bassistes de rock de tous les temps. Co-fondateur avec le guitariste Stone Gossard du groupe Pearl Jam en 1990, dans le berceau du mouvement grunge qu’est Seattle, Jeff Ament a développé un style reconnaissable entre mille, grâce à sa virtuosité de la basse fretless (sans frettes sur le manche), qui confère à son jeu une sonorité douce et suave.

Après une dizaine d’albums en 30 ans, dont beaucoup ont durablement marqué les esprits comme Vitalogy (1994), Pearl Jam (2006) ou encore No Code (1996), une entrée au Hall of Fame du Rock en 2017, Pearl Jam a récemment sorti un 11e album, Gigaton (2020). Et si la crise sanitaire ne les avait pas freinés, ils seraient au beau milieu d’une tournée géante que personne ne les empêchera toutefois de faire dans les mois qui viennent. Il est d’ailleurs à noter que le mythique groupe de Seattle se produira le 16 juillet 2022 au Festival Lollapalooza, à l’Hippodrome de Longchamp.

Fer de lance d’un groupe qui, outre la musique, ne s’est jamais privé de s’investir politiquement, que ce soit contre la politique de George Bush Jr ou pour la cause environnementale, Jeff Ament n’oublie pas son autre passion, le skateboard.
Ainsi, et malgré ses projets musicaux solo ou parallèles à Pearl Jam, il n’a pas oublié ce que le skate lui avait apporté, plus jeune, dans son État natal du Montana. Et c’est vers lui qu’il s’est tourné pour renvoyer la balle.

… et du skate !

Si Jeff Ament est né au Havre, c’est en revanche de celui du Montana aux États-Unis dont il s’agit.

Alors qu’il n’a que 13 ans, il part s’installer en Californie avec sa famille où il découvre le skate, qui prend rapidement une place importante de sa vie. Après avoir construit sa première rampe avec son père, il se lance dans sa pratique assidue, jour et nuit.

C’est grâce à lui et à la fréquentation des skateparks qu’il fait ses premières rencontres, se nourrit de premières influences, apprend la discipline et la créativité des figures.

Si sa fièvre du skate et des rampes s’est calmée en 1987, la planche restant tout de même son moyen de déplacement favori, elle repart de plus belle au milieu des années 90. Ainsi, après l’avènement de Pearl Jam, et alors que le groupe est en tournée en Australie, Jeff Ament s’adonne à nouveau aux plaisirs d’une rampe en bord de mer, juste en face de son hôtel.

Le virus est de retour et, avec lui, le besoin d’en faire profiter les jeunes.

Jeff Ament souhaite aider les jeunes à s’épanouir par le skate

C’est à la même époque qu’il prend conscience que les enfants et les jeunes ont du mal à se trouver une passion à partager avec les autres. Si lui a pu devenir un sportif accompli au lycée, il sait qu’il n’est pas simple de trouver sa voie, de trouver sa discipline et de s’ouvrir aux autres.

Ainsi, après avoir investi 50 000 $ pour construire le premier skatepark de Seattle, c’est vers son Montana natal qu’il se retourne pour créer la Montana Pool Service, sa propre fondation. Celle-ci a pour mission de « construire des skateparks de classe mondiale et connecter les communautés de jeunes du Montana à travers le skateboard et les arts ».

Grâce au Montana Service Pool, Jeff Ament a pu construire 27 skateparks, la plupart dans le Montana, pour que « la nouvelle génération de rippers créent leur propre scène, leur propre style, et connaissent une opportunité de s’exprimer d’une manière unique qui ne serait pas possible autrement ».

Jeff Ament n'hésite pas à mettre sa basse de côté pour retrouver sa planche et les jeunes rippers qu'il souhaite voir s'épanouir

Jeff Ament et de jeunes rippers au Teekay State Park

De plus, les skateparks sont pour Ament un véritable carrefour social. Ils aident à créer un sentiment d’appartenance à la communauté et à apprendre aux jeunes à se relever après la chute.

Certes, les skateparks permettent aux jeunes de se retrouver, de créer et d’échanger, le tout sans débourser un dollar d’adhésion. Mais ils sont aussi de véritables acteurs de valorisation locale, car des rippers (skateurs) viennent de tout l’État voire de tout le pays pour les essayer. Ce qui permet aux locaux de dépasser leurs propres frontières sans bouger…

Des skateparks dans les territoires autochtones

Enfin, parce que Jeff Ament croit fortement au pouvoir inclusif de ses skateparks, il ne cesse d’en développer dans les réserves indiennes du Montana.

Ainsi, Montana Service Pool a construit 3 skateparks à Pine Ridge, Wounded Knee et Thunder Park, en plein territoire Lakota.

Conscient de ce à quoi sont soumis les populations de ces réserves, Jeff Ament propose aux jeunes qui n’ont pas quitté la réserve de rompre l’isolement, de sortir de l’ennui, d’échanger avec les visiteurs (car les skateparks se doivent d’être ouverts à toutes et tous) et de se nourrir de nouveaux liens sociaux par le biais de la communauté de rippers.

De fait, son engagement auprès des populations indiennes lui ont valu l’honneur d’être renommé par le chef Blackfeet Earl Old Person. Un nom Blackfeet que l’on pourrait traduire par « celui qui construit des barrages et qui crée des étangs qui permettent à d’autres créatures de s’épanouir ».

À près de 60 ans, et malgré son activité musicale toujours en cours, Jeff Ament vit toujours à Missoula, Montana. Et, quelques fois par an, il saute dans sa camionnette et fait un tour de l’État. Pour réparer et nettoyer ses parcs. Et prendre le temps d’échanger avec les jeunes qui les utilisent. En attendant de construire 3 nouveaux skateparks en 2022…

Une star du rock avec les deux pieds bien au contact de son skate et de ce qui l’entoure.

Rock’n’Roll…

Source : The Optimist Daily

0 commentaire
0

Déposer un commentaire

* En utilisant ce formulaire vous nous accordez votre confiance pour le stockage et l'utilisation de vos données sur ce site web.

Vous aimerez aussi

Ce site web utilise des cookies pour améliorer votre expérience navigateur. En continuant votre navigation, vous acceptez donc leur usage, mais vous pourrez modifier ces paramètres si vous le souhaitez. Accepter En lire plus