Accueil Santé Le plastique n’est plus fantastique pour les fruits et légumes !

Le plastique n’est plus fantastique pour les fruits et légumes !

par Bluebob
Depuis le 1er janvier, le plastique est banni des emballages de fruits et légumes

Depuis le début de l’année 2022, les emballages plastiques sont proscrits de la filière des fruits et légumes. Une bonne chose pour le consommateur, mais un casse-tête pour les producteurs qui doivent rapidement s’adapter.

Le plastique banni des emballages des fruits et légumes

Depuis le 1er janvier, suite à un décret du 8 octobre, la loi a banni les emballages en plastique des étalages de fruits et légumes.

Si cette mesure a immédiatement impacté la majorité des produits, ne vous étonnez toutefois pas si vous voyez encore des fruits rouges sous plastique. En effet, du fait de la fragilité de ces produits, une tolérance s’appliquera jusqu’en 2026, le temps de trouver des alternatives viables.

Évidemment, cette mesure satisfait tout particulièrement les associations de consommateurs qui y voient un pas en avant décisif vers le bannissement du plastique de l’agroalimentaire. Et plus particulièrement des fruits et légumes.

Ainsi, depuis le début de l’année, le plastique a laissé place aux sacs en papier, aux fourreaux en cartons ou aux cagettes de récupération.

Mais si cette petite révolution rassure le consommateur, elle ne bénéficie forcément pas du même accueil chez les producteurs. De fait, ces derniers regrettent un manque de consultation de la filière, une iniquité de traitement avec les autres points de vente européens, et surtout une certaine hypocrisie.

Les producteurs français et étrangers « pris de court »

En effet, la filière des producteurs français avoue que le décret d’octobre l’a « prise de court ». Ainsi, selon la confession de Laurent Grandin (président de l’interprofession des fruits et légumes Interfel) à l’AFP, les producteurs n’ont « jamais été consultés ».

Outre les coûts exorbitants que l’interdiction des emballages plastiques impose aux petits exploitants, la filière regrette surtout que « la loi ne se soit pas intéressée aux substituts ». Et encore moins aux structures qui y travaillent depuis plusieurs années. Par exemple, l’interdiction a frappé aussi brutalement le plastique issu du recyclage, malgré les coûts assumés par les producteurs pour réduire la pollution plastique des produits.

De même, la grogne des producteurs français (mais aussi étrangers) se cristallise sur le fait que de nombreux exploitants vont devoir travailler encore avec les emballages plastiques s’ils veulent conserver des marchés étrangers vitaux. Notamment le marché anglais. Encore une fois, le manque d’harmonisation européenne donne l’impression aux producteurs français que ce sont encore eux qui vont devoir payer la note.

Enfin, l’ensemble des producteurs dénonce l’hypocrisie cachée derrière la loi : l’interdiction des polymères frappant la vente, mais pas le transport des marchandises.

Si plusieurs organisations de producteurs ont déjà déposé des recours auprès du Conseil d’État, jusque là sans délibéré, il n’en reste pas moins que le consommateur, de plus en plus rompu à la vente en vrac, va rapidement s’habituer à se passer du plastique.

Et il n’est pas sûr que cela lui déplaise…

Source : AFP

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