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Voiture électrique : le monde est presque prêt à se convertir

par Bluebob
Une récente étude montre que le monde est prêt à passer à la voiture électrique

Une récente étude mondiale démontre que le monde est presque prêt à passer à la voiture électrique. Si la prise de conscience écologique et l’envie d’impacter l’empreinte carbone sont les principaux moteurs d’une possible révolution, il existe encore des freins…

Une enquête mondiale et intergénérationnelle sur la voiture électrique

les résultats de cette étude tendraient à montrer qu’il ne faudrait pas grand chose pour faire basculer les consommateurs du monde entier vers l’électricité.

Selon une grande étude mondiale commanditée par l’Ansys, une entreprise spécialisée dans l’innovation numérique, le monde serait prêt à se convertir aux véhicules électriques !

Alors que nous fêtons les 10 ans de l’arrivée de la voiture électrique en France, et que nous pouvons dénombrer aujourd’hui plus de 220 000 véhicules électriques ou hybrides sur le territoire, les résultats de cette étude tendraient à montrer qu’il ne faudrait pas grand chose pour faire basculer les consommateurs du monde entier vers l’électricité.

L’avantage de cette étude, menée par Atomik Research, est qu’elle est relativement large, avec 16 037 sondés dans 10 pays différents et plutôt représentatifs de la consommation mondiale : États-Unis, Chine, Inde, Japon, Grande-Bretagne, Autriche, Allemagne, Suisse, France et Suède y ont ainsi participé.

Quant aux 16 037 « répondants », ils respectent la parité « hommes / femmes » (à 0,5 près !) et couvrent les 4 générations représentatives : 45% de Millenials (nés entre 1980 et 2000), 28% de Baby Boomers (nés entre 1945 et 1965), 16% de la Génération X (nés entre 1966 et 1976) et 11% de la Génération Z (nés après 1997).

Un enthousiasme pour l’électrique né d’une prise de conscience écologique

Ainsi, 63% des répondants se sentent concernés et tiennent compte des émissions de gaz à effet de serre quand elles voyagent. Si les Indiens (89%) et les Chinois (85%) sont les plus préoccupés par la question, les États-Unis sont le pays dénombrant la plus grande part (61%) de personnes n’ayant cure de la pollution qu’elles dégagent quand elles voyagent. L’Allemagne (62% ayant à l’esprit l’empreinte carbone) et la France (58%) font quant à elles figure des bons élèves européens, quant la Grande-Bretagne est à la traîne (50%)

Un désir d’achat de voiture électrique dans les 10 ans

Quand on pose au corpus de sondés la question « quand seriez-vous prêts à acheter un véhicule électrique ? », 46% aimeraient passer à l’acte d’ici 5 ans, et 19% d’ici 5 à 10 ans (soit 65% d’ici 10 ans !). Mais il n’en reste pas moins de 25% qui ne passeront à l’acte que le jour où les véhicules essence et diesel ne seront plus disponibles…

La France se situe même au-dessus de la moyenne mondiale du volontarisme avec 67% de personnes qui souhaiteraient acheter d’ici 10 ans, pour 60% pour l’Allemagne et la Suède, montrant un enthousiasme réjouissant. Les États-Unis (même si la Californie vient d’annoncer qu’elle ne permettrait plus la vente que de véhicules électriques et hybrides) et la Grande-Bretagne, quant à eux, battent des records avec 39% de personnes qui ne passeront à l’électrique que contraints et forcés, contre 4% pour les Indiens et 6% pour les Chinois.

En deux questions se dessine tout de même une cartographie de l’évolution des mentalités sur la question de l’écologie et des efforts à consentir en matière de lutte contre la pollution. Si l’Europe et l’Asie se montrent plutôt proactifs en la matière, il semblerait que les États-Unis et la Grande-Bretagne, à l’image de leurs dirigeants, soient plutôt à la traîne sur le sujet.

Mais apportons un bémol : cela resterait une cartographie des individus, pas des États… Quand on connaît le rôle de la Chine dans la pollution mondiale, les résultats des réponses chinoises ne peuvent être qu’un trompe-l’oeil.

Mais si tous ne s’accordent pas sur le volontarisme, ils se retrouvent toutefois sur les freins à l’achat.

Des freins à l’achat communs à tous

38% des répondants regrettent également le prix d’achat encore beaucoup trop élevé, qui semble être le véritable frein transversal, commun à tous.

Là où l’on retrouve tout notre petit monde, c’est bien sur les raisons pour lesquelles les répondants ne sont pas encore passés à l’achat et sur les freins qui les en empêchent.

39% des sondés pointent du doigt le trop petit nombre de bornes de charge. Mais tous ne sont pas égaux devant ce problème, qui affecte visiblement plus les Britanniques (53%) que les Français ou les Japonais (29%).

38% des répondants regrettent également le prix d’achat encore beaucoup trop élevé, qui semble être le véritable frein transversal, commun à tous.  Et l’on peut comprendre aisément cette problématique si l’on compare, en France, le prix d’une Renault Twingo (11 400 € environ) à celui d’une Renault Zoé électrique (24 200 €).

Parmi les autres freins à l’achat, suivent de manière assez unanime une autonomie trop courte (35%), le temps de charge encore trop long (31%) ou encore le manque de garages dédiés aux véhicules électriques pour l’entretien et les réparations (20%).

Les ressorts possibles pour inciter à l’achat de véhicules électriques

Quand on leur demande « s’ils achèteraient un véhicule électrique s’il était au même prix qu’un véhicule essence ou diesel », les réponses sont assez catégoriques avec 67% pour un « oui » massif.

Quand on aborde les facteurs qui pourraient le plus influencer leur décision d’achat, le classement est généralement partout le même :

  1. Réduire mon empreinte carbone
  2. Recevoir l’aide d’un crédit d’impôt à l’achat
  3. Éviter les voyages à la station-service
  4. Investir dans les dernières technologies

Là encore, il est rassurant et inspirant de voir que la préoccupation écologique prédomine, même si certains pays comme les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Japon placeraient plutôt l’aide de l’État via un crédit d’impôt en première place.

Mais quand on leur demande « s’ils achèteraient un véhicule électrique s’il était au même prix qu’un véhicule essence ou diesel », les réponses sont assez catégoriques avec 67% pour un « oui » massif, 17% qui se disent non influencés par le prix, et 16% qui n’achèteraient pas quoi qu’il en soit. Le prix compte ! Qui eut cru le contraire ? Et l’on monte encore à plus de 87% pour les Indiens et à 77% pour les Chinois !

Une volonté réelle mais encore des questions en suspens

on ne peut pas nier qu’avoir recours à l’énergie électrique pour se déplacer soit maintenant largement inspiré par une réflexion écologique, massive et commune.

Les résultats de cette étude sont donc forcément positifs et encourageants, démontrant que la prise de conscience fait son oeuvre, certes lentement sur certains territoires… et non des moindres. Mais on ne peut pas nier qu’avoir recours à l’énergie électrique pour se déplacer soit maintenant largement inspiré par une réflexion écologique, massive et commune.

Si le prix à l’achat reste le frein majeur pour universaliser la démarche (et les voitures hybrides devraient être une bonne solution à court terme), d’autres points sont encore à améliorer, comme l’implantation des bornes de charge, la généralisation des garages d’entretien ou l’autonomie de la batterie…

L’inquiétude autour du recyclage des batteries au lithium

la production des batteries au lithium est énergivore et polluante, mais cela reste à relativiser tant le véhicule électrique produira toujours 3 fois moins de gaz à effet de serre que les autres.

Les batteries, justement… Parlons-en puisque les résultats de l’étude ne les évoquent pas alors que son recyclage reste un sujet récurrent dans les zones d’ombre de l’électrique. Mais il faut savoir que cette question est dorénavant devenue une priorité pour l’industrie automobile. Certes, la production des batteries au lithium est énergivore et polluante, mais cela reste à relativiser tant le véhicule électrique produira toujours 3 fois moins de gaz à effet de serre que les autres.

De même, que ce soit du côté des constructeurs comme des recycleurs, on se mobilise et on oeuvre encore à améliorer les techniques de recyclage des métaux contenus dans les batteries. Ainsi, selon l’Agence de la Transition Écologique (ADEME), les batteries de voitures électriques seraient aujourd’hui recyclables à plus de 65% en France. Et on attend beaucoup des prochaines batteries Métal-Air qui devraient encore ouvrir une nouvelle voie. Sans oublier bien entendu le leader du marché de la voiture électrique, Tesla, dont le projet Roadrunner pourrait bien avoir développé une batterie moins coûteuse, moins polluante et dont l’autonomie serait largement augmentée.

La balle est maintenant dans le camp des constructeurs et des recycleurs. Les premiers pour proposer des solutions plus économiques qui lèveront le premier frein à l’achat, tout en améliorant l’implantation des bornes personnelles et collectives de charge. Et les seconds pour réduire les problèmes de recyclage des batteries…

En tous cas, les citoyens du monde sont prêts à la transition, encourageons-les à franchir le pas qui pourrait être décisif pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique.

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