C’est la Chandeleur ! L’une des dates du calendrier les plus appréciées par les petits et les grands. Mais connaissez-vous les origines de cette journée spéciale où la crêpe est reine ?
La Chandeleur, entre commémoration religieuse et célébration païenne
Aujourd’hui mercredi 2 février, c’est la Chandeleur ! Comme Mardi Gras, Noël ou les illuminations, c’est une date du calendrier particulièrement appréciée par les petits et les grands… Mais surtout les gourmands. Mais, alors qu’elle est dorénavant le jour où les crêpes sont reines, connaissez-vous vraiment les origines de ce jour spécial ?
Car avant d’être le jour adoré des producteurs de farine, de lait, de confiture et autres pâtes à tartiner (sans huile palme bien entendu !), il faut savoir que la Chandeleur trouve ses racines au fin fond de l’Histoire. Et que si son nom renvoie à une commémoration chrétienne du Ve siècle, la manière de la fêter relève plutôt d’une célébration païenne bien plus ancienne encore.
Un nom issu des chandelles chrétiennes de la lumière messianique
En réalité, si l’on fête la Chandeleur le 2 février, il n’y a guère de hasard. Elle correspond à la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem par Joseph et Marie, 40 jours après sa naissance. Un événement lié à une coutume hébraïque dont la date correspond également aux « relevailles » de Marie, suite à son accouchement.
Ainsi, lors de cette présentation de Jésus au Temple, le vieux Syméon aurait reconnu en le nouveau-né le Messie attendu et « la lumière pour éclairer les nations païennes ».
Quelques siècles plus tard, en 472 très précisément, à Rome, c’est le pape Gélase 1er qui a institué des processions de chandelles dans toute la ville pour commémorer l’avènement de cette lumière messianique. D’où le nom de « chandeleur ».
Mais cette nouvelle fête avait aussi pour but, au moment où le christianisme commençait à irriguer l’Empire Romain, de repousser les fêtes païennes pour les supplanter par des célébrations plus religieuses. C’est pourquoi Gélase 1er a décidé de faire d’une pierre deux coups en imposant la fête de la Chandeleur pour remplacer celle des Lupercales.
Un mode de célébration qui remonte aux fêtes païennes
De fait, la fête des Lupercales se donnait à Rome autour de la mi-février en l’honneur de Lupercus, le dieu de la nature et de la fécondité.
Lors de cette fête païenne, les Romains célébraient déjà la lumière et allumaient des cierges. Mais, surtout, ils mangeaient des galettes de céréales pour honorer le soleil et fêter son retour. C’est ainsi que les galettes, puis les crêpes, censées représenter le soleil, sont devenues le repas de fête.
Quelques dizaines d’années plus tard, et passée à la moulinette chrétienne, cette manière de célébrer est restée pour fêter la Chandeleur.
La crêpe étant relativement peu chère et facile à réaliser, elle permettait en outre d’utiliser la farine excédentaire de la récolte de l’année précédente. D’où l’opportunité religieuse de Gélase 1er de lier la célébration de la prospérité à celle de la lumière divine.
Maintenant que vous savez tout, vous êtes prêts à vous lancer – avec modération et raison toutefois – dans ce qui est devenu aujourd’hui « la journée de la crêpe » ! Bon appétit et merci Gélase 1er !