Voilà un super-pouvoir que les femmes aimeraient sans doute avoir dans leur panoplie de super-héroïnes ! Chez les grenouilles, les femelles peuvent « mettre en sourdine » les mâles trop bruyants qui ne les intéressent pas !
Comment les grenouilles parviennent à chuinter les mâles trop bruyants et envahissants
Journée internationale des femmes oblige, il était impossible de passer à côté de cette information ô combien scientifique mais insolite, mise en lumière par l’historique magazine américain The Atlantic.
En effet, The Atlantic se fait le relais d’un super-pouvoir dont jouissent les grenouilles femelles et qui pourraient rendre jalouses bon nombre de femmes.
Vous connaissez ces étangs de grenouilles ? Ces grandes mares croassantes qui ressemblent à des boîtes de nuit un samedi soir, où tous les célibataires se donnent rendez-vous pour « plus si affinités ». Ces étangs hébergent parfois des centaines de mâles d’une douzaine d’espèces différentes, et se caractérisent évidemment par un raffut qu’on ne peut pas oublier, avec des choeurs de chants de drague qui peuvent monter jusqu’à 100 décibels (soit l’équivalent d’un concert de rock).
Au milieu de ce tintamarre, si les femelles se voient dans l’incapacité d’identifier les appels des mâles de leur espèce, elles risquent de rentrer bredouilles du bal… et de passer leur tour dans le cycle de reproduction.
Fort heureusement pour elles, la nature les a dotées d’un super-pouvoir détecté par une étude de Norman Lee du St. Olaf College dans le Minnesota.
Ainsi, Lee a découvert que, grâce à leurs poumons, elles peuvent faire le tri entre tous les Roméo qui croassent leur passion dans l’étang de l’amour.
Des poumons très sélectifs
Vous avez bien lu, les poumons des grenouilles femelles leur permettent de sélectionner les appels des mâles de leur espèce ! Un filtre étonnamment efficace qui agit non pas en amplifiant les sons émis par les mâles souhaités, mais en mettant en sourdine les râles des mâles qui ne les intéressent pas !
Si l’étude détermine que ce comportement de sélection n’est – semble-t-il – aucunement conscient mais purement intuitif, on ne peut que louer le pouvoir de ces poumons qui permettent de prendre des sons qui ne sont pas intéressants et de les réduire.
Un super-pouvoir dont ne peuvent malheureusement pas jouir les humains. Nos poumons n’étant pas – comme ceux des grenouilles – liés en permanence au reste de notre corps.
En réalité, cette utilisation des poumons chez les grenouilles femelles était étudiée depuis de nombreuses années par le docteur Jakob Christensen-Dalsgaard, biologiste à l’Université du Danemark. Il était convaincu que les vibrations pulmonaires leur servaient de GPS rudimentaire, leur permettant de détecter d’où venaient les sons, donc où étaient leurs partenaires potentiels.
Une fonctionnalité qui leur permet ainsi « d’écraser » certains fréquences qui ne les intéressent pas, pour conserver seulement celles qu’elles désirent entendre.
Alors… Jalouses ? Ne serait-ce pas un super-pouvoir que chacune aimerait développer pour se prémunir contre le croassement de certains dragueurs du samedi soir ?