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Grande-Bretagne : une ONG appelle à ne pas tondre sa pelouse pour favoriser la biodiversité

par Bluebob
Plantlife, une ONG britannique, appelle les citoyens à ne pas tondre leurs pelouses lors du mois de mai pour préserver et favoriser la biodiversité

Outre Manche, nos cousins britanniques sont de plus en plus nombreux à arrêter de tondre leurs pelouses, tout ou partie. Derrière cette étrange et nouvelle manie pour un peuple à la main habituellement si verte, on retrouve l’appel d’une ONG, Plantlife, qui demande aux citoyens du Royaume de s’abstenir de tondre, surtout lors du mois de mai, pour donner à la biodiversité une chance de se renouveler.

L’ONG Plantlife demande aux britanniques de ne pas tondre pendant le mois de mai pour donner une chance à la biodiversité

Alors certes, si vous avez l’habitude de profiter de votre pelouse pour multiplier les barbecues printaniers, faire une sieste ou dévorer le dernier Harlan Coben sur votre lit de soleil, il ne va pas être évident de suivre la supplique de l’ONG britannique Plantlife.

De fait, cette association de défense des plantes sauvages a lancé un appel aux citoyens de Grande-Bretagne pour qu’ils s’abstiennent de tondre leurs pelouses pendant tout le mois de mai, et si possible pendant tout l’été. Un sacerdoce qui sera sans doute trop difficile à tenir pour les amoureux des pelouses « à l’anglaise » et des garden-parties. Mais un appel qui n’est dénué ni d’intérêt ni de raison. Loin s’en faut !

En effet, on ne cesse de répéter que tout un tas de facteurs (pollution, engrais, etc.) menace grandement la biodiversité. Et si elle est menacée, alors nous le sommes aussi par l’effet dominos que sa disparition entraînerait.

C’est pourquoi l’association Plantlife a lancé l’opération No Mow May (« Pas de tonte en mai »). Un appel aux citoyens britanniques à laisser leurs tondeuses dans les abris afin de permettre à leurs pelouses de revenir à l’état sauvage de champs sur un temps donné. Afin de donner une chance à la biodiversité de se renouveler.

Ainsi, tout ce que nous considérons comme des « mauvaises herbes » comme les pissenlits, par exemple, sont en réalité des sources vitales de nectar pour les insectes pollinisateurs. De cette manière, et selon Plantlife, une parcelle de 100m² de pelouse non tondue produirait « assez de pollen et de nectar pour nourrir 6 couvains d’abeille et six bourdons par jour ».

Every Flower Counts : compter les plantes pour constater la richesse des zones non tondues

Toujours incubé par Plantlife, le programme Every Flower Counts répertorie chaque année, auprès des participants à No Mow May, les différentes sortes de plantes qui apparaissent dans les « pelouses non tondues ». Et le nombre croissant de Britanniques participant à l’opération a pu constater l’existence de plus de 250 espèces de plantes différentes. De la fraise des bois à la nouvellement très populaire « ail aux ours », ou encore de la fougère et des orchidées à ailes vertes, les découvertes fleurissent.

Certes, il reste toutefois compliqué de faire accepter à toutes et tous de laisser ses espaces verts redevenir des zones sauvages rien que pour les beaux yeux de la biodiversité. Consciente de la difficulté de faire cohabiter tout ce beau monde, Plantlife propose de mettre en place une stratégie durable en faisant cohabiter zones tondues et zones non tondues pour « maximiser la biodiversité ».

Et préserver ainsi le rôle d’incubateur de biodiversité que jouent les champs et autres zones non tondues.

Source : Geo

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