Vous chantez désespérément faux ? Alors le Centre de recherche de neurosciences de Lyon a besoin de vos « talents » pour nourrir ses travaux sur la perception musicale.
Chantez faux pour aider la science !
Vous aimez pousser la chansonnette mais, contrairement à Charlie Ohma ou à David Bowie, votre voix est plus proche de la crécelle que du saxo ? Si votre rêve de vous inscrire à The Voice reste inaccessible pour le bien de tous et que vous êtes surtout réputé(e) pour vos concerts sous la douche, ne désespérez pas ! Si un jury de chanteurs à la mode ne le fait, c’est la science qui reconnaîtra votre « talent » !
En effet, dans le cadre de ses travaux sur la perception musicale et mieux étudier et appréhender les problèmes de certaines personnes, le Centre de recherche de neurosciences de Lyon est actuellement à la recherche de volontaires qui seront même rémunérés pour chanter… faux de préférence !
Pourquoi certaines personnes ont du mal à mémoriser les mélodies, vont chanter faux une comptine basique, ne parviennent pas à reconnaître un morceau sans les paroles, quand d’autres ont l’oreille absolue ?
Ce sont les questions auxquelles les chercheurs vont tenter de répondre par le biais de cette étude qui prendra plus d’une année, et qui s’articulera en deux temps.
Une étude en deux temps mais sans fausse note
Afin de bien cerner les interactions neurologiques qui font que certains chantent comme des casseroles quand d’autres ont l’oreille musicale, l’équipe de chercheurs mènera deux études parallèles.
Ainsi, la première durera un an et concernera les sujets confrontés à un fort déficit de la perception musicale. Après avoir suivi une batterie de tests, ils suivront un programme d’apprentissage ou de rééducation sur le long terme qui visera à améliorer leur perception de la musique, et à constater si cela a eu des effets au niveau cérébral et comportemental.
Enfin, la seconde étude ne durera quant à elle que 2h30, se tiendra sur des supports interactifs (ordinateur ou tablette tactile) et aura pour mission d’évaluer la perception de la musique par le biais d’une série de tests auditifs.
Ces recherches, qui associent troubles auditifs et perception musicale, ne devraient pouvoir livrer leurs premières conclusions que d’ici un an et demi.
Si vous vous trouvez dans la région lyonnaise et que, faute de The Voice, vous souhaitez tout de même servir la science, il vous sera nécessaire de vous inscrire et de vous soumettre à un test d’une dizaine de minutes en ligne.
Un petit conseil : si vous souhaitez que les chercheurs du Centre de recherche des neurosciences se retournent et vous prennent dans leur équipe (« Cognition Auditive & Psychoacoustique » ou « Dynamique Cérébrale & Cognition »), il vous faudra être vraiment… mauvais ! Parole de Nikos !