La Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) vient de déposer une offre d’emploi pour le moins originale : devenir d’avril à septembre gardien du refuge de l’aigle, hissé sur son perchoir rocheux à plus de 3 450 mètres d’altitude. Un job de rêve mais pour lequel toutes et tous ne seront sans doute pas à la hauteur…
Lieu de travail : refuge de l’aigle, 3 450 mètres d’altitude
La Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) a récemment publié une offre d’emploi plutôt attractive.
En effet, elle recherche celle ou celui qui sera le/la gardien(ne) du refuge de l’aigle du mois d’avril à septembre 2022.
Ainsi, imaginez un peu votre lieu de travail… Le refuge de l’aigle, juché sur son perchoir rocheux, à 3 450 mètres d’altitude, en plein coeur du Parc des Écrins, face aux arêtes de la Meije. Ouvrez les yeux, vous êtes juste dans le plus haut refuge de France !
De fait, le refuge de l’aigle fait partie des lieux mythiques construits par la FFCAM et tient une place à part dans l’histoire de l’alpinisme français.
Depuis sa création en 1910, au milieu des glaciers, il accueille les alpinistes en route pour la prestigieuse Meije et ses grands sommets, comme le Grand Pic ou le Doigt de Dieu.
Fortement abîmé par le temps au fil des années, il a été réhabilité en 2015 pour agrandir sa capacité (de 19 à 30 personnes) et le remettre au goût du jour. Avec des panneaux solaires pour recueillir l’électricité, et même une connexion internet.
Mais n’oubliez pas que nous sommes à 3 450 mètres d’altitude. Du coup, le refuge n’est pas alimenté en eau courante et ses occupants ne peuvent compter que sur l’eau de fonte. Ce qui ne devrait pas manquer, rassurez-vous.
Gardien du refuge de l’aigle, qu’est-ce que c’est ?
Certes, une fois le décor idyllique posé, il va quand même falloir travailler. Et le labeur ne va pas manquer, soyez-en sûr !
Si le gros du boulot qui vous attend sera de gérer le lieu et d’accueillir, nourrir et secourir les visiteurs, qu’est-ce que ça implique réellement ?
L’intérieur du refuge de l’aigle, pouvant accueillir jusqu’à 30 visiteurs
Pour Nicolas Raynaud, président de la FFCAM, une journée-type commence par « se lever au milieu de la nuit pour préparer le petit-déjeuner pour les alpinistes, organiser leur départ, faire la vaisselle, faire le ménage, préparer à manger pour le midi et pour le soir », assurer l’entretien du refuge (plomberie, etc.) et son déneigement (à chaque fois qu’il neige c’est souvent par mètres d’épaisseur !), etc. Bref, une journée plus que chargée qui ne ressemble en rien à des vacances à la neige.
Si vous êtes fan de montagne et d’aventures, ça risque de continuer à vous plaire. Mais si vous êtes plutôt aficionado de Koh-Lanta, soleil, plage, coquillages et crustacés, il va falloir oublier… Même si vous aurez droit aussi aux toilettes sèches ! Ah, au moins un point commun !
Quant au ravitaillement, il se fait par hélicoptère. Une manière dépaysante de faire ses courses.
Parce que disons-le franchement, pour vous porter candidat(e), il va quand même falloir réunir un certain nombre de conditions.
La FFCAM recherche la perle rare
Aussi, pour avoir l’honneur et le privilège d’être le gardien du refuge de l’aigle pendant 6 mois, outre le fait de le vouloir et de s’en sentir capable, il va falloir répondre à un certain nombre de critères.
Pour être gardien du refuge de l’aigle, il va falloir le vouloir… et le mériter !
Tout d’abord, une expérience dans le domaine de la montagne doublée d’une connaissance solide du massif est obligatoire.
De même, vous devrez montrer d’indéniables qualités d’accueil et être en capacité de gérer un hébergement touristique avec tout ce que cela implique de relations publiques et de notions de comptabilité. Autant dire que si vous êtes plutôt du genre « ours mal léché », il est préférable de passer votre chemin et de changer de massif.
Outre ce savoir être remarquable, à la hauteur de la qualité de la vue, vous devrez aussi être un bricoleur émérite, à même de pouvoir réaliser des travaux de plomberie et autres. Vous devrez aussi parfaitement maîtriser l’anglais voire d’autres langues encore, et montrer des qualités de gestion d’un lieu touristique en haute altitude.
Pour finir, conditions sine qua non, il vous faut être détenteur du diplôme de secouriste et adhérent à un club de la Fédération pour pouvoir postuler.
Enfin, il est utile de parler de la rémunération. Car si vous encaissez bien les nuitées (entre 1 300 et 1 500 par saison) au profit de la FFCAM, vous ne vous ferez votre beurre que sur la restauration que vous pourrez proposer à vos visiteurs.
Mais même si vous n’êtes pas bon cuisinier, pas sûr qu’ils puissent aller voir ailleurs…
Aussi, si le poste vous fait toujours rêver, sachez que pour s’inscrire c’est par ici, et que la FFCAM a fixé la date limite de soumission des candidatures au 7 novembre.
Alors, tenté(e) ?