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Honduras : il faut sauver le Ara rouge, l’oiseau national

par Bluebob
Au Honduras, sauver le Ara rouge, l'oiseau national, est devenu une préoccupation majeure

Oiseau national du Honduras, le Ara rouge est en danger d’extinction. C’est pourquoi une forte mobilisation d’ONG et d’associations locales a débouché sur un ambitieux et efficace projet de conservation.

Le Ara rouge, vénéré par les Mayas, prisé par les trafiquants

Le Ara rouge est une espèce de grand perroquet majestueux et coloré. On le trouve dans les forêts humides tropicales américaines, de l’est du Mexique à l’Amazonie péruvienne et brésilienne.

Vénérés par les Mayas, ces grandioses oiseaux étaient autrefois très répandus, du Mexique au Costa Rica. Et il était plutôt aisé de débusquer des groupes de 20 à 25 spécimens, très sociaux, monogames, pouvant vivre entre 80 et 100 ans.

Mais, la faute à la destruction progressive de leur habitat naturel et à l’explosion du trafic illégal, leur nombre s’est considérablement réduit. Au point que les populations de Aras rouges n’occupent plus aujourd’hui que quelques zones forestières.

Si l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) le place parmi les espèces en danger, elle le classe toutefois en « préoccupation mineure ».

Mais au Honduras, où le Ara rouge est l’oiseau national, on n’a pas attendu que la situation soit encore plus alarmante pour mettre en place un ambitieux projet de conservation. Un projet qui commence à porter ses fruits…

Au Honduras, sauver le Ara rouge, l'oiseau national, est devenu une préoccupation majeure

Le Ara rouge, autrefois vénéré par les Mayas, aujourd’hui oiseau national du Honduras

Au Honduras, un projet de conservation pour remplumer la population d’Aras rouges

Symbole du Honduras, la préservation du Ara rouge est évidemment une très sérieuse préoccupation dans ce pays d’Amérique Centrale.

Initié dès 2011 par l’ONG Pro-Alas et le Macaw Mountain Bird Park, parc naturel du district de Copan Ruinas, le projet de conservation se déroule en plusieurs étapes.

Dans un premier temps, il s’agit déjà de lutter contre le trafic illégal et de récupérer les individus.  Ensuite, il faudra « assurer leur réhabilitation, puis leur reproduction pour qu’ils redeviennent libres dans leur habitat originel », confesse Mauricio Cuevas, directeur exécutif de Macaw Moutain, à l’AFP.

L’objectif à terme étant évidemment de repeupler l’Amérique Centrale avec cet oiseau emblématique, encore s’agit-il de sécuriser sa reproduction.

C’est la raison pour laquelle les chercheurs recueillent d’abord les couvées, à raison de 3 oeufs par couple. Ils les sécurisent, avant de les mettre en incubateur pendant 28 jours. Ensuite, après éclosion, ils accompagnent la croissance des petits. Dès qu’ils sont en capacité de voler, ils les placent ensuite en volière. Ils entrent alors en interaction avec leurs congénères et apprennent tout ce qu’ils ont à connaître. Dont la découverte des plantes et des fruits, passage obligé avant de s’envoler librement vers les forêts.

C’est pourquoi, à l’instar du projet alsacien pour le repeuplement des cigognes, le projet a permis la reproduction en captivité de plus d’une centaine d’individus. Parmi eux, 23 ont été relâchés dans la nature l’année dernière, et 24 le seront cette année.

Alors que les responsables du projet estiment aujourd’hui que plus de 2 000 Aras rouges vivent en liberté dans la vallée de Copan, l’idée est « d’emmener des aras du Honduras vers d’autres pays » d’Amérique Centrale. Où ce sublime oiseau pourra retrouver sa place d’antan

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